Une péninsule au charme intimiste
Troisième territoire touristique de la "Rep Dom" après Punta Cana et La Romana/Bayahibe, cette presqu’île forme une langue de terre de 55 km de long et 20 km de large, à l’est du pays. Baignée exclusivement par l’océan Atlantique, sa géographie a tout pour séduire les amateurs de paysages intenses : son centre montagneux et boisé dégringole en versants sauvages irrigués de rivières vers un littoral découpé où se nichent des plages idylliques de sable blanc, plus intimes qu’à Punta Cana ou La Romana.
Hôtels intégrés au paysage
Immense réserve naturelle, la presqu’île de Samaná (par tic de langage, tout le monde dit « Samaná ») promet une synthèse entre un séjour balnéaire serein et la découverte d’une nature luxuriante, sur terre comme en mer. Les attractions principales sont le parc national de Los Haitises (randonnées, cascades…) et la baie de Samaná, où chaque année de mi-janvier à mars, plus de 1 500 baleines viennent mettre bas. Les hôtels eux-mêmes se fondent dans ce décor. Ici, pas de méga-resorts à touche-touche sur des kilomètres mais des hôtels de taille plus raisonnable et mieux intégrés au paysage.
Esprit "européen"
Dans cette atmosphère tropicale authentique, la ville de Las Terrenas constitue le principal centre de tourisme. Située à l’entrée nord de la péninsule, elle se targue de son esprit « européen », avec un nombre important de commerces, cafés, restaurants, hôtels et activités de loisirs tenus pas de ressortissants du Vieux Continent, parmi lesquels une forte communauté française. Ambiance cosmopolite assurée. S’ils vivent là, c’est que les conditions doivent être agréables !
Comment y aller ?
Sauf à profiter un jour de vols directs depuis la France vers l’aéroport international El Catey, situé à une vingtaine de km à l’ouest de Las Terrenas, les voyageurs désirant aller dans la presqu’île de Samaná doivent transiter par Saint-Domingue. A l’entame de l’année 2022, seules Lisbonne et Düsseldorf étaient reliées en vols directs depuis l’Europe à cette plateforme aéroportuaire.
En 2h15 depuis la capitale
Cela n’est pas un souci. L’autoroute Saint-Dominigue-Samaná (appelée aussi Route 7) relie facilement la capitale à l’entrée de la péninsule, en 2h15 de bus ou en véhicule de location. Il faut compter 2h40 pour rallier Las Terrenas (à 155 km de Saint-Domingue) et environ 3h pour Las Galeras, au bout de la péninsule.
Routes côtières sinueuses
Sur place, le réseau routier est étroit et s’adapte au relief tourmenté. On compte en temps plus qu’en km. Ne pas manquer d’emprunter le boulevard Turístico del Atlántico, itinéraire côtier sinueux de toute beauté, avec des vues ouvertes sur la baie de Cosón, vers Las Terrenas. Enfin, certains bateaux de croisière accostent l’hiver dans la presqu’île, du côté de Cayo Levantado, dans la baie de Samaná.
Un peu d’Histoire
Christophe Colomb aurait découvert l’île d’Hispaniola en décembre 1492 en accostant pour la première fois du côté de Cayo Levantado, sur la péninsule de Samaná. Quel honneur pour le territoire ! Mais les Indiens n’étaient pas si amicaux : ils envoient aux conquistadors des bordées de flèches… La baie de Samaná sera ensuite disputée entre troupes haïtiennes et européennes, tandis que pirates et brigands se réfugient dans les montagnes forestières et les grottes de la péninsule.
L’héritage colonial, comme ailleurs en "Rep Dom", a laissé des traces. La cuisine de la péninsule est d’influence afro-caribéenne, une forte proportion de descendants d’immigrants vivant encore ici. Elle est mâtinée de traditions européennes et américaines. Côté musique, pas d’inquiétude : bachata et merengue sont au programme des soirées, dans les hôtels, les cafés locaux et lors d’évènements.
A voir et à faire absolument
Se poser à Las Terrenas
Capitale touristique de la presqu’île, Las Terrenas (35 000 habitants) est un ancien village de pêcheurs blotti dans une baie aux eaux turquoise, au milieu d’une végétation touffue. Le cadre est assez paradisiaque. Avantages : la nature est préservée et les animations sont nombreuses. Parfait pour combiner détente et entertainment dans un cadre serein. Au menu des lifestylers : bars musicaux ; restaurants branchés et cosmopolites ; magasins de fringues et d’artisanat ; boutiques ethnic-chic ; vie nocturne assez intense… Et les plages voisines (ci-dessous) sont divines…
Profiter des plages
Un séjour ne suffira pas à toutes les découvrir. Sur la côte nord de la péninsule, plusieurs valent le déplacement pour leur intimité ou cadre idyllique, sur fond de cocotiers. Mentions particulières aux playas Bonita, El Portillo, Madama, Las Ballenas… La grande plage Cosón, 6 km avant Las Terrenas, offre un superbe décor de sable fin. Vers l’est, on aime celle d’El Valle, coincée entre des versants boisés. Et aussi Morón, bien cachée au bout de chemins de terre.
Rincon, une des 10 plus belles au monde
Celle qui fait l’unanimité s’appelle Rincon. Au fond de l’ultime baie de la presqu’île, cette plage à cocotiers a été classée comme l’une des 10 plus belles au monde par le magazine américain Condé Nast Traveler. A la pointe de la péninsule, la playa Frontón, au pied de falaises, est sauvage et isolée. Côte sud, les touristes auront tout loisir de profiter d’autres plages « carte postale » : Cayacoa (à Santa Barbara, protégée d’un pont-jetée) et Las Garitas sortent du lot.
Visiter Santa Barbara de Samaná
C’est la capitale administrative de la péninsule, reliée par bateau à Sabana del Mar, de l’autre côté de la baie. Cela lui vaut une franche animation et la présence de quelques hôtels, à l’image du Bahia Principe Luxury Samaná. Un all inclusive réservé aux adultes, posé sur un promontoire rocheux au dessus de la baie de Samaná, avec vue imprenable sur l’îlot Cayo Levantado.
Bars et casinos, avenida de la Marina
Samaná abrite l’église La Churcha, plus ancien bâtiment en bois de la ville, construit au 18ème s. par des afro-américains. La Churcha pratique encore la foi méthodiste épiscopale africaine. La pêche est aussi une tradition à Santa Barbara mais le tourisme a pris le dessus, à l’image des casinos et bars de l’avenida de la Marina.
S’arrêter à Las Galeras
S’arrêter, oui, c’est bien le mot. Car voilà le cap ultime de la presqu’île, face à l’Atlantique. Dans ce « village-impasse » isolé flotte un air de bout du monde. Il y a des touristes, certes, mais aussi des pêcheurs, Las Galeras entretenant cette activité depuis longtemps. A vous, ici, les plaisirs de la plage et de l’oisiveté !
Aquarium de Kaio
Autre option, visiter l’aquarium de Kaio. Créé par un biologiste japonais au large de l’hôtel Grand Paradise Resort (on s’y rend en bateau et le matériel est fourni), il permet avec palmes et tuba d’observer une riche faune sous-marine. Côté plages, Madama, accessible seulement en bateau, est romantique à souhait. La plage Playita, à un quart d’heure à pied du village, est aussi parfaite avec son sable blanc et son petit restaurant couleur locale.
S’immerger dans la nature sauvage
La péninsule sait se montrer sous un jour plus aventureux. Grand site incontournable : la cascade d’El Limón, entre Las Terrenas et Samaná. Après 1h de marche ou à dos de cheval dans la jungle (excursion organisée, voir « Les conseils d’Exotismes »), voici le décor : une première cascade de 10 m de haut ; des ressauts ; et une seconde cascade… de 50 m, au pied de laquelle on se baigne avec délice. Il est possible de les descendre en canyoning.
Mangrove et oiseaux…
Autre site majeur : le parc national Los Haitises. Du fond de la baie de Samaná, on s’y rend en bateau pour observer les oiseaux (pélicans, perroquets, albatros…), la mangrove et d’étonnantes formations rocheuses. Le parc rappelle la présence des Indiens Tainos, peuple premier de l’île décimé par les colons espagnols. Les grottes visitées lors de l’excursion dévoilent des pétroglyphes représentant des oiseaux, des chauves-souris, des êtres humains… et des baleines.
Zip lines en forêts !
La luxuriance de la forêt a été mise à profit... avec des tyroliennes, notamment celles de Caño Hondo, Juana Vicente et Samaná. La première s’envole au dessus de la forêt de Los Haitises. La seconde enchaine dix tronçons pour offrir près de 2 km de vertige. La troisième, à 122 m de haut, est la plus longue du pays. Elle catapulte les clients à plus de 60 km/h.
Observer les baleines à bosses
C’est une autre raison majeure d’aller dans la péninsule de Samaná. Chaque année de mi-janvier à fin mars, des baleines à bosses s’accouplent, mettent bas et se reposent dans les eaux de la baie. Venues des eaux froides de l’Atlantique nord, jusqu’à 1 500 s’y retrouvent. Spectacle inoubliable que de voir ces athlètes réaliser des cabrioles au dessus de l’eau, soulevant avec agilité leurs 50 tonnes de muscles.
En mer ou depuis la Pointe Balandra
Plusieurs prestataires organisent des sorties en mer pour les observer. On les approche au départ de Santa Bárbara de Samaná, principal port d’embarquement des touristes en quête de sensations fortes. Ou, pour ceux qui ont le mal de mer… à pied, depuis l’observatoire à baleines de la Punta Balandra. 80% d’entre elles longent cette pointe avant d’aller se blottir dans les tréfonds de la baie. Jumelles conseillées !
Museo de las Ballenas, à Santa Bárbara
En complément, le Museo de las Ballenas, à Santa Bárbara de Samaná, complète (ou remplace, hors saison des amours) la découverte des baleines. Sanctuaire de Mammifères Marins depuis 1986, la baie abrite aussi des tortues de mer, des dauphins et des lamantins.
Pratiquer des activités nautiques et plonger
Amoureux de sensations nautiques, profitez de la presqu’île ! Du côté de Las Terrenas, les prestataires vous attendent pour pratiquer, notamment, bodyboard et kitesurf. Le snorkelling a aussi sa place tandis que les plongeurs trouveront quantité de « sites à leurs palmes ». Parmi eux, citons El Frontón, El Portillo, Las Ballenas, Las Cuevitas, Piedra Marcel… Mention très bien à Piedra Bonita, pour plongeurs experts : la vie sous-marine s’y révèle par 60 m de fond.
Epaves et récits artificiels
Les épaves soutiennent la comparaison. Le « Bateau Coulé » est célèbre : depuis une trentaine d’années, ce cargo de 80 m git à 2 km au large de Las Galeras. Idéale pour les débutants, la carcasse grouille de barracudas, raies mantas, poissons-globes… Coulé au large de Las Terranas pour créer un récif artificiel, le Dolphin, lui, offre ses concrétions et sa vie animale aux plongeurs d’expérience, par 28 m de fond.
Les conseils d’Exotismes
Vibrez en musique à Las Terrenas
Pour une chaude soirée à Las Terrenas, cap sur le port de Pueblo de los Pescadores. S’alignent en bord d’océan bars musicaux (bachata, R&B, pop…) et à cocktails, mêlant touristes et locaux. Pour en profiter : séjournez à l’hôtel Bahia Principe Grand El Portillo, à moins de 10 km à l’est.
Partez en excursion au cœur de la presqu’île
En voiture de location (de préférence 4x4), n’hésitez pas à vous perdre dans les hauteurs de la presqu’île, vers Rancho Español, Los Puentes, La Guazara… Au menu : villages perdus, champs cultivés, palmeraies, fleuves cristallins, versants forestiers, cascades et vallées.
Optez pour un séjour Robinson…
… en séjournant sur l’île Cayo Levantado. Face à Santa Barbara de Samaná, elle offre ses plages d’un blanc étincelant. Un paradis isolé pour bronzer mais aussi nager et pratiquer le kayak loin des foules. L’hôtel Baya Principe Luxury Cayo Levantado est le lieu approprié pour y couler des jours heureux.
Choisissez l’option Cascade El Limon
Depuis vôtre hôtel, cap sur la plus belle cascade de la péninsule. Départ en camion-safari puis balade en forêt à dos de cheval jusqu’aux chutes et baignade. La journée fraîcheur !
Echappez-vous à Saint-Domingue
Impossible de manquer les charmes coloniaux de la capitale dominicaine. En excursion à la journée organisée depuis votre lieu de séjour, cap sur l’animation et le shopping à Santo Domingo.
