5 choses à faire absolument à Saint-Martin

Par son statut spécifique, l’île franco-néerlandaise dispose de nombreux atouts dans son… paréo. Au-delà des plages et d’une nature rare, sa cuisine fusion est universellement reconnue et ses commerces raviront les shopping addicts. Un soupçon de culture sur tout cela et on obtient là les cinq raisons majeures d’y aller en vacances !

Il est clair que l’on va d’abord aux Caraïbes pour profiter des plages. A Saint-Martin, les voyageurs sont servis : pas moins de 37 plages de sable clair jalonnent les côtes françaises et néerlandaises. Celle que l’on nomme la Friendly Island en possède cinq remarquables : Happy Bay ; Friar’s Bay ; Grand Case ; Long Baie et Anse Marcel. Happy Bay se mérite : on ne l’atteint que par bateau ou à pied. Sentiment réel d’exclusivité sur cette plage nichée entre Marigot et Grand-Case.

Celle de Grand-Case, justement, borde de son sable blond le village de pêcheurs aux maisons colorées. Elle offre en prime un joli spot de plongée, Rocher Créole. Anse Marcel ou la douceur de vivre : ainsi peut-on décrire cette plage du nord-est, abritée du vent et aux eaux calmes et limpides, idéales pour le snorkeling. Près de Marigot encore, cap sur Friar’s Bay Beach, célèbre pour ses deux restaurants et ses animations en soirée, notamment lors des Full Moon Parties. Et on finit à l’ouest à Baie Longue, la plus grande, réputée pour l’envol de ses pélicans et son hôtel Belmond La Samanna. N’oublions pas aussi Baie Orientale, au bord de laquelle se trouvent de nombreux hôtels !

Ce n’est pas l’aspect le plus connu de Saint-Martin mais il mérite absolument qu’on s’y attarde. La nature préservée de l’île est d’abord en mer. La Réserve Naturelle de Saint-Martin, 30 km² étendus au nord-est, protège depuis bientôt 30 ans cinq écosystèmes vitaux : récifs coralliens ; mangroves ; herbiers ; étangs et forêt sèche côtière. De nombreuses activités y sont possibles : kayak, observation des oiseaux, snorkeling, plongée sous-marine, randonnée pédestre… Une approche intelligente des espaces naturels.

Au cœur de l’île, le pic Paradis (424 m, point culminant) est un motif de randonnée à travers la forêt tropicale, jusqu’au sommet où un large panorama se dévoile. On pourra poursuivre sur les crêtes via le mont des Accords, à califourchon sur la frontière franco-néerlandaise. Au pied du pic Paradis, on pourra profiter aussi du site de la Loterie Farm, une ancienne sucrerie dont les abords accueillent, dans la forêt, un parcours d’accrobranches, des tyroliennes et quelques animaux, iguanes et singes verts. La nature de Saint-Martin est la bonne surprise de la destination.

L’histoire est connue des spécialistes de l’île : Saint-Martin est un creuset cosmopolite de 120 nationalités… et il existe autant, en théorie, de possibilités de manger. Basiquement, l’île mêle déjà avec talent les saveurs caribéennes, françaises et internationales, un mariage fécond qui prend toute sa signification lors du Festival de la Gastronomie, organisé en novembre. Comme lors des précédentes éditions, la prochaine réunira des chefs locaux et internationaux autour d’ateliers culinaires, de dîners à quatre mains et de compétitions.

Mais que mange-t-on de si bon à Saint-Martin ? Français, Néerlandais, Haïtiens, Dominicains, Américains, Cubains, Anglais, Italiens… ont importé leurs recettes, mélangées avec bonheur aux spécialités locales. Il en résulte une cuisine fusion mise en scène dans une quantité innombrable de restaurants, aux mains de chefs talentueux. On goutera ainsi aux Crab and Rice, à la Fricassée de Lambis, aux travers de porc à la Saint-Martinoise, à la chiquetaille de morue… Dé-li-cieux !

Saint-Martin, paradis du shopping ? Oh que oui ! Nous en avons fait un sujet spécifique dans ce blog, tant l’île revendique haut et fort cet avantage concurrentiel par rapport à d’autres îles des Caraïbes. La binationalité de la destination et une fiscalité avantageuse n’y sont pas pour rien. Côté français, direction Marigot. Au-delà du marché, toujours intéressant pour chiner de l’artisanat local, les rues St James et de Gaulle abritent des boutiques branchées de déco et de mode, couleur locale. Non loin de là, le centre commercial West Indies propose aussi un choix pléthorique.

« Les Pays-Bas tropicaux » ne sont pas avares, eux aussi, de belles marchandises. Cap sur la capitale Philipsburg, hot spot de fashion tropical. On y trouve de tout, depuis les boutiques pour lolitas bronzées jusqu’aux dernières innovations high tech. Tout ou presque est concentré dans Front Street et Back Street, deux artères shopping mêlant marques internationales, petits créateurs saint-martinois et adresses de bouche. Les euros passent d’une main à l’autre, aussi bien que les dollars dépensés par les croisiéristes américains. Culte !

Canne à sucre, coton, café… Saint-Martin n’a pas échappé à l’histoire coloniale et à ses productions. Il en demeure quelques restes, rares mais intéressants. À Marigot, enrichie par le commerce de la canne, on appréciera les façades coloniales du 19ᵉ s., moitié en pierres, moitié en bois, avec balcons ouvragés et frises, comme dans la rue de la République. Au marché, on goûtera au rhum arrangé (avec les baies de guavaberries, typique de l’île) et au schrubb, avec des écorces d’orange. À voir aussi : l’Église catholique (1841), le pont de Durat (1789, en pierre) et surtout le Fort Louis, surplombant la baie de Marigot.

Philipsburg, ancien port d’exportation de produits agricoles et de sel, est devenue très internationale et conserve peu de vestiges. On visitera toutefois The Courthouse, ancien tribunal à l’époque des gouverneurs et le musée de Sint-Maarten, consacré à l’histoire de l’île et à son peuplement. À découvrir, enfin, le musée Yoda Guy Movie Exhibit, dédié aux créations de l’Américain inventeur des personnages de Yoda mais aussi de Dark Vador, Terminator, Highlander…

Deux destinations en une, des vols directs depuis Paris et Amsterdam… En un seul voyage, Saint-Martin offre une expérience unique… et double !