Saint-Barth', l'esprit Johnny
Article mis à jour le 20 septembre 2021
De nombreuses célébrités ont choisi l’île pour villégiature. Beaucoup n’y font qu’un passage éclair, dans une vie de businessman surbookée. D’autres l’ont adopté de longue date, comme ce fut le cas pour Johnny Halliday. Depuis la disparition du chanteur, son souvenir et sa tombe stimulent le tourisme dans cette île confetti et chic des Caraïbes.
Il aurait eu 78 ans en juin dernier et c’est peu de dire qu’il est toujours vivant dans l’esprit de milliers de fans. Disparu en décembre 2017, la légende du rock français a bercé des générations d’hommes et de femmes dont certains entretiennent un culte au point de vouloir partir sur les traces de sa vie.
Et sa vie, ce fut pendant de longues années, pour les vacances, Saint-Barthélemy. Connu pour avoir possédé La Lorada, à Saint-Tropez, Johnny Hallyday avaient comme d’autres stars françaises succombé aussi au charme des Caraïbes. Et surtout à son île française la plus prestigieuse : Saint-Barth.
Ce territoire de 25 km², situé à 30 mn de bateau-express au sud-est de l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin – l’excursion aller-retour à la journée est facilement réalisable – compte environ 8 000 habitants et se distingue des autres îles antillaises par son choix historique en faveur d’un tourisme Premium. A Saint-Barth, pas de charters venus d’Europe. Pas de tourisme de masse. Aucun méga-resort comme en République Dominicaine ou sur la Riviera Maya. Ici c’est le règne de l’intimité et – aussi – de l’entre-soi, autours d’hôtels de luxe de petite capacité et à taille humaine.
Sans doute est-cela qui avait séduit Johnny. Au sommet de sa gloire, il décide d’acquérir une propriété sur l’île. Baptisée Villa Jade en l’honneur de l’une de ses filles adoptives, cette demeure, dont la superficie tournerait autour de 500 m², trône au dessus de l’Anse de Marigot, sur la côte est de l’île. Huit chambres, une salle de sport, une autre de cinéma, un jacuzzi, une cave à vins, une terrasse immense avec piscine à débordement et une vue insensée sur l’océan et la côte : voilà ce qu’ont révélé depuis longtemps des images parues dans la presse people.
Johnny Halliday était une célébrité qui avait su rester simple et proche des gens. Les habitants de l’île le lui rendaient bien, respectant son désir de discrétion sur un territoire où l’on côtoie les happy few comme d’autres prennent le métro ! Jean-Claude Darmon – argentier du foot, ami de Johnny -, Harrison Ford, Beyoncé, Puff Daddy, Estelle Lefébure, Jean Reno, Paul McCartney, le milliardaire russe Roman Abramovich et son yacht hors norme… Tous ce gens là fréquentent ou ont fréquenté Saint Barth. Anonymes ou presque, on peut parfois les apercevoir déambulant dans les rues commerçantes de la capitale Gustavia ou bien se baladant à deux roues, en 4x4 ou en cabriolet.
La villa de Johnny Halliday, où il passait des vacances heureuses avec sa femme, ses filles et ses amis, n’est évidemment pas accessible à la visite. Mais on peut l’apercevoir depuis la plage de l’Anse de Marigot. Elle est perchée à Camaruche, un quartier de villas somptueuses d’où l’on accède à partir du bourg côtier de Lorient.
Ce qui nous emmène à parler de ce dernier village… C’est là, en effet, que repose Johnny Halliday, dans le cimetière communal. Que la star ait choisi comme dernière demeure ce lieu en dit encore plus sur l’attachement qu’il portait à l’île. Après les funérailles émouvantes à la Madeleine, à Paris, en présence de dizaines de milliers de personnes, il a été transporté et inhumé ici dans la stricte intimité familiale.
Sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage. Chaque jour, des personnes (fans du chanteur, touristes de passage ou en séjour, habitants des îles voisines…) viennent s’y recueillir. Au bord de la route, ce cimetière serait presque joyeux, avec ses croix blanches, ses bouquets colorés en plastique et son carré réservé à la famille du gouverneur Norderling – Saint-Barth a été suédoise durant quelques années, à la fin du 18ème s.
La sépulture de Johnny, elle, est constituée d’une fine dalle de marbre blanc encadrée par des fleurs et par les multiples hommages des fans. Beaucoup ont déposé des messages écrits sur des galets plats, posés sur du sable. Autour de la croix, des colliers de coquillages. Des bouquets de fleurs en forme de guitare ou de moto. Une tombe finalement simple et lumineuse, à l’image du Taulier.
C’est en tout cas un prétexte supplémentaire pour poser le pied sur cette « île de la tentation ». Même si elle ne possède pas l’exubérance végétale des autres îles Caraïbes, elle excelle grâce à ses hébergements haut de gamme, le charme très « yachting » de son port Gustavia, les traditionnelles maisons colorées aux toits rouges et ses plages secrètes au sable blond.
Il y a même des secrets à découvrir. A condition d’aimer marcher, nous conseillons de pousser jusqu’à l’anse du Colombier. Située à la pointe nord-ouest de l’île, on y trouve une plage de sable d’autant plus sympathique qu’elle est abritée et assez peu fréquentée. Autre surprise, Grand Fond. Perdu au sud-est de l’île, au pied du morne Vitet (281 m), ce bout de côte fait penser à l’Irlande, avec ses murs de pierre sèche encadrant des parcelles agricoles. Pour ceux qui aiment l’histoire, rappelons que Saint-Barthélemy fut peuplée par des Normands et des Bretons. Certains villages, comme Corossol, au nord de Gustavia, en témoignent : le drapeau breton y flotte encore avec orgueil !
Dernière mise à jour : 20/12/2024
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