Samaná, territoire confident

Située au nord-est de l’île, cette péninsule constitue, après Punta Cana et Bayahibe, le troisième hot spot du tourisme dominicain. Pourtant, elle n’a rien de comparable avec les deux autres. Plus intime, avec des hôtels cachés, plus sauvage, avec des reliefs et une nature luxuriants, elle offre une synthèse idéale entre un séjour balnéaire et écofriendly. Et puis, il y a les baleines…

Si la péninsule de Samaná n’est plus le secret le mieux gardé de la "Rép Dom", elle garde encore suffisamment de mystères pour attirer les fans de tropiques pittoresques. La région doit son "étrangeté" à sa géographie. Elle est traversée en son centre par une petite chaine de montagnes qui plonge au nord et au sud vers des côtes découpées. Résultat : une allure de massif escarpé, recouverts de forêts et parcouru de cascades. Le charme opère immédiatement.

Un charme auquel d’ailleurs n’a pas été insensible Christophe Colomb. En 1493, il arrive sur Hispaniola et découvre « un immense baie de trois lieux de large, au milieu de laquelle était un ilot minuscule », écrit-il dans son journal de bord. L’île en question était sans doute Cayo Levantado. Mais il n’est pas accueilli avec les honneurs : les Indiens Ciyuagos lui envoient une bordée de flèches ! Cinq siècles plus tard, ce sont des Français qui « (re)découvrent » la péninsule. De ce paradis tropical, certains en feront leur second domicile. Au point qu’aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes ont investi dans le tourisme et gèrent hôtels, restaurants et commerces.

C’est un avantage pour la clientèle touristique française. Ceux qui, aux immenses resorts, préfèrent l’intimité d’une région plus intègre, doivent séjourner dans la péninsule de Samaná. Las Terrenas peut constituer un excellent compromis. Depuis l’aéroport de Santo Domingo, 2h d’autoroute suffisent pour rejoindre l’entrée de la longue presqu’île, à Sánchez. De là, un route de montagne traverse le massif et débouche sur un col, d’où la vue embrase toute la côte nord de Samaná. Las Terrenas est en bas, ancien village de pêcheurs blotti dans une baie aux eaux turquoise, au milieu d’une végétation touffue. Vision remarquable.

Certes, Las Terrenas s’est développé. Les hôtels ont poussé et le village s’est internationalisé. Mais si l’on souhaite conjuguer repos tropical et franche animation (bars, restaurants, vie nocturne…), c’est là qu’il faut aller. Depuis la petite ville (environ 35 000 habitants), il n’est besoin que de quelques minutes vers l’est ou l’ouest, en scooter ou en voiture, pour dénicher des espaces encore intimes, telle la plage Cosón, immense corridor de sable fin aux jolis cocotiers penchés.

Pour les amoureux de « solitude », il y a mieux encore. A mesure que l’on file vers l’est et le bout de la péninsule, le territoire devient plus sauvage. Avec une exception, dont il convient de parler sans tarder : la ville de Santa Bárbara de Samaná, plus communément appelée… Samaná. C’est la capitale administrative de la péninsule. Bénéficiant d’une liaison maritime directe avec Sabana de la Mar, de l’autre côté de la baie, cela lui vaut une franche animation et la présence de quelques belles unités hôtelières, à l’image du Bahia Principe Luxury Samaná. Un hôtel all inclusive réservé aux adultes, posé sur un promontoire rocheux au dessus de la baie, avec vue imprenable sur l’île Cayo Levantado. Les clients en séjour ici auront tout loisir de parcourir la côte sud pour profiter de belles plages "carte postale" : playas Fronton (jolies falaises rocheuses), Las Flechas, Los Cacaos et Rincón sont parmi les plus agréables.

Reste à rejoindre Las Galeras, village-impasse posé au cap ultime de la péninsule. « Robinsoneurs », soyez les bienvenus ! Un air de bout du monde flotte dans ce lieu isolé et assoupi. Des touristes, on en trouve, certes. Dont pas mal de Français. Mais aussi des pêcheurs, Las Galeras entretenant cette activité depuis la nuit des temps. A vous, ici, les plaisirs de la plage et de l’oisiveté, puisqu’il est dit que ce sont les deux activités les mieux partagées par les locaux et les visiteurs. Un bon conseil : visez la plage Madama, romantique à souhait et accessible uniquement en bateau ; et la plage Playita, à environ un quart d’heure à pied du village, idéale avec son sable blanc et son petit restaurant couleur locale.

Tout le monde n’étant pas adepte de farniente sur le sable, la péninsule sait aussi se montrer sous un jour plus aventureux. Allons-y crescendo… Première étape obligatoire, pour la beauté du site : la cascade d’El Limón, entre Las Terrenas et Samaná. Après 1h de marche relativement facile entre forêt tropicale et fonds de vallées, on tombe nez à nez avec la cascade, de 10 m de haut. Déception ? Non, car la "vraie" se trouve juste après : une chute d’eau de 50 m de haut, au pied de laquelle on se baigne avec délice !

Retour sur le littoral à l’entrée de la péninsule. Sánchez, ancien grand port d’exportation agricole aujourd’hui envasé, est le point de départ d’excursions à la journée vers le parc national de Los Haïtises (1 200 km²), situé au sud de la baie. En bateau, on rejoint la face littorale de ce parc bordé d’une mangrove touffue et d’ilots verdoyants. Il abrite une faune remarquable : pélicans, perroquets, albatros, tortues, petits oiseaux multicolores… C’est le moment rêvé pour les photographes animaliers. Los Haïtises rappelle aussi la présence des Indiens Tainos, peuple premier de l’île décimé par les colons espagnols. Les grottes visitées lors de l’excursion dévoilent d’impressionnantes pétroglyphes représentant des oiseaux, des chauves-souris, des êtres humains… et des baleines.

Voilà l’ultime – et principale – raison de s’attarder dans la péninsule de Samaná. Chaque année de mi-janvier à fin mars, des baleines à bosses viennent se reproduire dans les eaux de la baie. Environ 200 spécimens s’y retrouvent, descendus des eaux froides de l’Atlantique nord. Un spectacle inoubliable que de voir ces athlètes des mers réaliser des cabrioles au dessus de l’eau, soulevant avec une agilité incroyable leurs 50 tonnes de muscles et de graisse. Et en plus, elles chantent ! Les mâles émettent en effet des sons mélodieux pour séduire leurs belles. A Samaná, plusieurs prestataires organisent des sorties en mer pour les observer. Point d’orgue d’un séjour dans cette péninsule restée un des territoires les plus intègres de la République Dominicaine.

Dernière mise à jour : 20/12/2024

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