Sous les tropiques, à chacun son instrument !

Le ka, l’âme de la Guadeloupe 

C’est l’instrument phare de la destination. Il s’agit d’un tambour qui revêt une importance culturelle majeure sur l’île, un instrument de liberté et un moyen d’expression de l’identité guadeloupéenne. Le Ka et sa musique, le Gwoka, renvoie à la période de l’esclavage et à tous ces Africains déportés aux Caraïbes, notamment en Guadeloupe. A cette époque, les esclaves n’ont pas le droit de se réunir et, dans leurs zones d’habitat, le ka, hérité d’Afrique, est l’instrument qui leur permet de s’exprimer et d’expurger leurs tourments.

Corps et zoban

Le Ka se compose de deux parties majeures : le corps et le zoban. Le corps est le bois. Il est prélevé localement, découpé à partir de planches puis taillé en morceaux arrondis. Ces derniers sont assemblés puis poncées délicatement pour former le « corps ». Celui-ci est verni puis reçoit des cercles en métal. Le zoban est la peau sur laquelle les instrumentistes – les tambouyé - vont jouer. Elle est en peau de chèvre, trempée auparavant dans l’eau pour mieux la tendre avant qu’elle soit cousue sur un cercle en métal et associée au corps. Le Ka permet de jouer jusqu’à sept rythmes principaux. La musique, le Gwoka, est inscrite depuis 2014 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

 


Le kayamb, au son de la Réunion

Cet instrument de musique originaire d’Afrique et de l’Océan indien est constitutif des orchestres locaux exécutant des airs de Maloya, un des genres musicaux majeurs de l’île, avec le séga. Musicalement parlant, le kayamb est un idiophone, soit un instrument de percussion dont le son est produit par le matériau avec lequel il est fabriqué. Il appartient à la même classe que le xylophone ou le triangle et est lié à l’esclavage et à l’histoire du peuplement des îles des Mascareignes.

Graines de balisier sauvage

L’instrument se présente sous la forme d’un petit radeau serti dans un cadre de bois de 40 à 50 cm, d’environ 3 à 4 cm d’épaisseur. Il est constitué de tiges de roseau formant deux panneaux parallèles et de tiges de fleurs de canne à sucre, collées de chaque côté. L’ensemble est retenu par des lanières de cuir ou plus fréquemment des clous. Des graines de balisier sauvage, de safran ou de maïs sont glissées à l’intérieur du cadre. Les sons sont produits à travers des mouvements de balancement du cadre qui vont faire se heurter les graines séchées aux tiges de fleurs de canne. Selon qu’ils sont puissants ou légers, ces mouvements vont produire des sons différents... évoquant soit le son de la pluie, soit celui des vagues.

 


La ravanne, un tambour à l’Île Maurice

Cet instrument de musique n’est pas endémique de la destination – il est joué un peu partout dans l’Océan Indien – mais culturellement, c’est un pilier et un symbole de la musique séga mauricienne. Ce tambour léger sur cadre porté à main, d’origine arabe, que l’on connait aussi sur l’île Rodrigues et à la Réunion, est tendu grâce à un cerclage avec une peau de cabri, souvent accompagnée de cymbalettes. Cette peau donne à la ravanne une profondeur de sonorité sans égal, que n’atteint pas la ravanne « peau plastik », de plus en plus commercialisée.

Basse, claire et étouffée

La ravanne est jouée en frappant la membrane avec la main gauche, l’instrument appuyé sur la jambe gauche du musicien. Lors des concerts de séga, elle est utilisée pour émettre trois sons biens distincts : la basse, la claire et l’étouffée. La basse est obtenue en frappant l’index au centre de l’instrument. La claire résonne quand le musicien tape à la périphérie de la peau tendue. L’étouffée s’entend lorsque la membrane est heurtée au centre mais en laissant un bref moment la main plaquée sur la peau. A savoir aussi : la ravanne en peau de cabri est chauffée et « accordée » au feu autour duquel s’installent souvent les joueurs de séga. Reste à se laisser bercer par les vibrations de cet instrument et à se déhancher à son rythme… jusqu’au bout des nuits.


L’ukulele, la complainte polynésienne

Ah, l’ukulele ! La belle sonorité aigrelette d’un petit instrument joyeux... Aussi emblématique de la destination « Polynésie française » que le collier de fleurs ou la fleur de tiaré fixée à l’oreille d’une jeune femme, ses mélodies résonnent longtemps aux oreilles. Et il suffit d’entendre quelques notes d’ukulele en Métropole pour se voir transporté soudain à Rangiroa ou à Moorea... L’ukulele, dit aussi uku polynésien, est une petite « guitare » à cordes rattachée à la famille des luths. Il comprend huit cordes et quatre doubles cordes.

En bois de palissandre, de litchi ou d’acajou

Sa singularité ? Il est joué de façon très rapide à doigts nus ou à l’aide d’un mediator, générant des sonorités aigues et une musique au rythme enlevé. On peut l’entendre lors des nombreux concerts qui sont donnés dans les hôtels de l’archipel mais aussi à l’occasion de fêtes traditionnelles et de festivals organisés dans telle ou telle île. Les ‘ukuleles sont fabriqués manuellement par des artisans spécialisés, avec du bois de palissandre, de litchi ou d’acajou. Les cordes traditionnelles sont en fil de pêche. Ils ne possèdent pas de caisse de résonance, à la différence des guitares. Un instrument très esthétique que l’on peut, même si l’on n’en joue pas, ramener du marché de Papeete ou de chez un artisan réputé.

 


Le teponaztli, ambiance mariachi au Mexique

On est quasiment certains que nous n’en avez jamais entendu parler. Nous-mêmes, d’ailleurs, avant de se pencher sur cet article… Si les groupes de mariachis sont nombreux et connus, trompettes et sombreros triomphants, qui sait que certains utilisent encore cet instrument hérité des Aztèques et des Mayas ? Il s’agit là d’un tambour à fente fabriqué à partir d’un petit tronc d’arbre, évidé pour faire caisse de résonance et sur le dessus duquel on a créée une entaille formant deux lames vibrantes. Le joueur de teponaztli frappe ces lames avec deux baguettes caoutchoutées, à l’image d’un xylophone. Dans les concerts, il accompagne harmonieusement les instruments à cordes et les fameuses trompettes mexicaines.

Ouvrez l’œil si vous êtes en séjour dans l’un des nombreux hôtels de la Riviera Maya, à Cancún ou à Playa del Carmen. Il y a de fortes chances que vous croisiez un groupe de mariachis dont l’un des musiciens joue du teponaztli, un instrument à la sonorité héritée des temps anciens, aussi mélodieux que joliment ouvragé.

Dernière mise à jour : 21/02/2025

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