Le 7ème Art en Toile de fond...

Et si vous partiez sur les lieux de tournage des films et des séries qui ont fait l’actu ? Les iles tropicales ont souvent inspiré les réalisateurs par leur exotisme, prétexte aux scènes de romance, policières ou d’aventure. Des Antilles françaises à la Réunion en passant par la Dominique, cap sur ces premières destinations grand écran !

GUADELOUPE

Avec son bureau des tournages, l’archipel se démène pour accueillir des équipes de réalisateurs. Et ça marche puisque un certain nombre de films et séries récents ont eu pour cadre la Guadeloupe.

Meurtres au Paradis

Bienvenue en Guadeloupe ! La célèbre série diffusée sur France 2 et France Ô a pour principal cadre Deshaies, à Basse-Terre. Depuis 2011, le feuilleton policier franco-britannique en est à sa saison 9 et une saison 10 a été annoncée en 2020. Deshaies incarne Honoré, la ville principale de l’île fictive de Sainte-Marie (n’y voir aucune ressemblance avec Les Saintes…). C’est là que se déroulent les enquêtes d’un policier anglais - le personnage est interchangeable.

Il fait équipe avec une détective française locale, Camille Bordey. Un duo atypique… et une adaptation aux tropiques difficile pour l’officer britannique ! Les tournages se déroulent en général d’avril à août. Lors de la première saison en 2011, près de 400 figurants ont été embauchés. Grâce aux dépenses de restauration, d’hôtellerie et de matériel technique, les retombées pour la Guadeloupe ont été estimées à près de 5 millions d’euros.

Antilles-sur-Seine

Ce fut le 1er film de Pascal Légitimus, en 2000. Originaire des Antilles par son père, il n’était donc pas illogique que le célèbre comique des Inconnus pose ses caméras en Guadeloupe. Le film a notamment été tourné à Marie-Galante, où se trame une sourde histoire immobilière entre le maire de « l’île-galette » et une femme d’affaires. D’autres scènes ont été jouées à Grand-Bourg et à Sainte-Marie, en Martinique. Et bien sûr à Paris (d’où le titre !), auprès de la communauté antillaise francilienne.

Anna

Le dernier Besson (2019), un thriller, met en scène une femme de 24 ans à la personnalité complexe… et multiple. Ce film fait voyager le spectateur en Serbie, Italie, Russie, à Paris… et en Guadeloupe, où Luc Besson est venu tourner quelques scènes au Gosier et à Sainte-Anne.

All Inclusive

La comédie de Fabien Onteniente, sortie en 2019, a pour cadre principal la Guadeloupe. Franck Dubosc (alias Jean-Paul Cisse), Thierry Lhermite, Josiane Balasko, François-Xavier Demaison et Maïwenn se retrouvent dans un club all inclusive. Un spectacle alerte et comique où l’on reconnait l’aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes, le quartier Fond Laugier de Pointe-à-Pitre et les villages de Sainte-Anne et du Gosier.

Ils étaient dix

Sur les écrans cette année, ce film de Pascal Laugier, avec Samuel Le Bihan, Romane Bohringer, Marianne Denicourt et Guillaume de Tonquédec, fait de la Guadeloupe le cadre de ce drame où dix invités se retrouvent sur une île déserte, coupés du monde sans moyen de communication… Plusieurs scènes de ce films ont été tournées à Deshaies, Les Abymes, Le Moule et Petit-Bourg.

MARTINIQUE

La Martinique est moins en vue pour les tournages mais quelques films, anciens ou récents, y ont tout de même été tournés.

Rue Case-Nègres, Thomas Crown, Tropiques Criminels…

En 1983, Euzhan Palcy tourne Rue Cases Nègres. Le film dans lequel joue Darling Légitimus, grand-mère de l’humoriste et acteur Pascal Légitimus, a pour intrigue une plantation de canne à sucre en 1931 et les relations compliquées entre les affidés du propriétaire et les ouvriers. Beaucoup des scènes sont tournées à Fort-de-France.

Thomas Crown, film américain de 1999 avec Pierce Brosnan à l’affiche, met en scène Saint-Pierre et l’aéroport international de Martinique-Aimé-Césaire. En 2019, la série Tropiques Criminels exalte les paysages et la culture martiniquaises. L’un des deux rôles principaux de cette série policière est joué par l’ex Miss France 2000 Sonia Rolland, Mélissa Sainte-Rose dans la fiction. On y découvre Rivière-Pilote, Les Anses d’Arlet, Trois-Îlets, Le Lamentin, Le François… La Martinique tient sa série !

LA DOMINIQUE

La petite île anglophone des Caraïbes, au sud de la Guadeloupe, a servi de scène à l’une des franchises cinématographiques les plus populaires de ces vingt dernières années.

Pirates des Caraïbes

La série des 5 films produite entre 2003 et 2017 par J. Bruckheimer et Walt Disney Pictures a eu pour cadre, comme son nom le sous-entend, plusieurs îles des Caraïbes. Si l’on retrouve surtout Saint-Vincent et les Grenadines dans le premier opus, Pirates des Caraïbes 2 et 3 ont été tournés en grande partie sur l’île de la Dominique. Normal, la destination est un paradis de nature sauvage, décor propice aux aventures de Jack Sparrow, incarné par Johnny Deep.

Sur Indian River, à la pointe nord-ouest de l’île, le héros navigue dans une barque pour aller rencontrer la sorcière. L’excursion depuis Portsmouth sur cette rivière côtière sillonnant la jungle replonge étrangement dans l’atmosphère du film. Une petite maison en bois (mais ce n’est pas celle d’origine) se tient sur la rive, évoquant celle de la sorcière. Beaucoup de locaux ont à l’époque travaillés à la préparation du tournage. Il y a de grandes chances que le batelier ait quelques anecdotes à ce sujet.

De l’autre côté de l’île, côte nord-est, Batibou Beach a servi de cadre à l’échouage du Black Pearl, dans "Pirates des Caraïbes 2, le Secret du Coffre Maudit". Une plage et une baie sauvages bordés de cocotiers, sur fond de versants forestiers. Les accros de séries US se souviendront que la Dominique a aussi été choisie pour le tournage de "Pirate Master", diffusé sur CBS. Les tournages de Pirates des Caraïbes 4 et 5, eux, se sont exportés respectivement… à Hawaï et en Australie.

REUNION

Côte sauvage, volcan, cirques… l’histoire cinématographique ne pouvait pas passer à côté de la Réunion, cette île à grand… spectacle.

La Sirène du Mississipi

Certains se souviennent de ce film de 1969, signé François Truffaut. Malgré son titre évoquant plutôt les Etats-Unis, il met en scène un Français installé à La Réunion (Louis Mahé), joué par Jean-Paul Belmondo. L’homme, à la tête d’une fabrique de cigares, attend "Le Mississipi", un bateau dans lequel se trouve sa prétendue future épouse (Catherine Deneuve)… Le film, dans lequel Michel Bouquet est aussi à l’affiche, transporte ses caméras à Saint-Denis, Le Tampon, Sainte-Suzanne et Saint-Benoît/Sainte-Anne.

Rosenn

Une histoire d’amour sur l’île Bourbon, en 1909. Quand Yvan Le Moine, réalisateur de ce nouveau mélodrame sur les péchés capitaux décide de prendre finalement pour cadre l’île de la Réunion, en 2012, il ne part pas en terre inconnue. Un peu plus tôt, il y avait déjà tourné "Vendredi ou un autre jour". C’est donc vers l’océan Indien que l’équipe du film s’envole, avec Rupert Everett, Béatrice Dalle et Hande Kodja. "La Réunion offrait des paysages semblables [à la Bretagne, où le film devait se jouer au départ, ndlr] et au-delà même dans son côté sauvage. Le fait de tourner là-bas a permis d’introduire également un regard social qui m’intéressait (…) ; le rapport aux Noirs aux premiers temps de l’abolition", disait-il alors sur le site www.allocine.fr. Une grande partie du tournage s’est déroulée à Sainte-Suzanne, notamment sur le splendide domaine créole et vanilleraie du Grand Hazier.

Terrible Jungle

La Réunion peut-elle incarner l’enfer amazonien ? Oui, pour les réalisateurs Hugo Benamozig et David Caviglioli, à l’occasion du tournage de Terrible Jungle, leur premier film, sorti en 2020. Et qui emmènent-ils dans leurs bagages pour camper la mère d’un jeune chercheur (Vincent Dedienne) parti étudier un peuple mystérieux au fin fond du poumon vert de la planète ? Catherine Deneuve herself !

La Réunion incarne d’autant mieux l’Amazonie que le tournage s’est déroulé dans une fenêtre météo pour le moins compliquée. Les pluies fréquentes transforment la forêt réunionnaise en terrain de boue et même le Piton de la Fournaise joue des siennes, avec une éruption volcanique. Les scènes ont été jouées pour partie à Saint-Denis et à Saint-Benoît, sur l’îlet Bethléem, le long de la Rivière des Marsouins. "L’urgence permanente [liée à la météo, ndlr] a donné à toute l’équipe une forme d’insouciance", dira Hugo Benamozig. C’est bien ce que l’on vient chercher lors d’un séjour à la Réunion, non ?

Dernière mise à jour : 20/12/2024

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