En kayak à l'île d'Ambre, petite Amazonie mauricienne

Cette « étoile de mer » posée à 400 m du rivage, au nord-est de Maurice, a retrouvé sa virginité. Replantée de végétaux indigènes, elle s’aborde facilement à coups de pagaie. Une excursion originale et écoresponsable dans une mangrove inédite, loin des foules et en pleine nature.

Non, les côtes mauriciennes n’ont pas toutes été transformées en zones hôtelières avec piscines et plages privées. Il reste des pans entiers de littoral sauvage, propices à des « balades nature » étonnantes. La preuve avec l’île d’Ambre. Ces 147 hectares de mangroves et de bois étalés au large de Goodlands, au nord-est de l’île, ont retrouvé leur innocence grâce à un programme de réhabilitation de la flore mené par le gouvernement. Des végétaux « parasites » ont été enlevés (flamboyants, acacias…). 3 000 végétaux indigènes ont été replantés et complètent les restes de plantes endémiques que l’homme n’avait pas totalement détruits : bois de pipe, latanier bleu, bois matelot…

C’est en kayak, plutôt qu’en bateau à moteur, qu’il faut partir à la rencontre de « Lildam », comme disent les Mauriciens. Le prestataire Yemaya Adventures, féru d’écotourisme, a fait de cette excursion sa spécialité. Inutile d’être grand sportif pour la réaliser. A 400 m de la côte, quelques minutes de pagayage facile en kayak dans le lagon suffisent à rejoindre l’île d’Ambre et ses contours biscornus. A travers un petit labyrinthe de chenaux, commence alors la découverte de la mangrove et de ses plantes aux racines aérifères (hors de l’eau).

Véritables tunnels de verdure, les chenaux dévoilent la richesse de l’écosystème. Les palétuviers enchevêtrent leurs tiges au-dessus et sous l’eau. Ils piègent une eau cristalline où se prélassent poissons lune, dominos et cochers. Une véritable nurserie dans un monde de silence, à peine troublé par le clapotis de la pagaie qui frappe l’eau. La mangrove est un territoire d’apparence hostile mais dont le rôle est vital pour la reproduction et la nourriture animales. Elle protège aussi la côte des pluies et de l’érosion.

L’excursion se poursuit à terre. Un sentier de trois kilomètres matérialisé par des pierres de basalte – l’île, apparue il y a 8 millions d’années, est d’origine volcanique – dévoile la diversité florale : fleurs de tecoma ; lantana piquantes ; araucarias ; allamadas ; ficus ; banians ; bois noir… Dans ce décor évoluent d’adorables geckos couleur vert pomme et des brassées de papillons. Une jungle tropicale colorée aux accents primaires, si loin des aménagements touristiques en place par ailleurs. Les replantations et la protection dont l’île fait l’objet lui donnent des airs de petite Amazonie de l’océan Indien.

La balade à pied rappelle aussi les périodes d’occupation humaine. Et une légende fabuleuse, celle de Paul et Virginie. C’est en effet au large de l’île d’Ambre que fit naufrage, en 1744, le Saint-Géran. A son bord se trouvait Virginie, qu’un Paul éperdu d’amour ne put jamais revoir… En l’occupant, l’homme transforma le milieu. On y planta des cocotiers, des paysans y cultivèrent le manioc, la canne à sucre, y firent du maraîchage et de l’élevage. D’autres vinrent y chasser la pintade et même le cerf. Des vestiges d’habitation datant du 18ème s., pris dans les lianes, sont encore visibles.

Au menu de la visite se compte aussi la découverte d’un petit lac et d’une grotte d’où coule une eau potable, qui permit jadis la survie des occupants. Modèle pour l’écotourisme, l’île, protégée d’une fréquentation de masse car difficile à accoster, est gérée par le service des Eaux et Forêts de Maurice et le département des parcs nationaux. Des actions d’éducation à l’environnement sont menées auprès des scolaires.

Le prestataire propose de découvrir l’Île d’Ambre en journée ou demi-journée. Un casse-croûte ou un pique-nique, bio et avec des jus de fruits locaux, est inclus. Et puisque rien n’interdit de joindre l’utile à l’agréable, une séance de snorkeling est prévue, de même qu’une baignade autour de l’îlot voisin Bernache. Au final, une excursion remarquable sur l’une des dernières aires sauvages de l’île Maurice.

Dernière mise à jour : 30/03/2023

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