Le top 5 des réserves naturelles de l’Océan Indien

Si les plages et les activités balnéaires aimantent les touristes à l’île Maurice, à la Réunion et aux Seychelles, il faut aussi s’intéresser aux merveilles de nature qui se cachent dans les terres et jusqu’au cœur des montagnes. Voici cinq sanctuaires de biodiversité sauvages et intègres à découvrir absolument.

La Vallée de Mai, aux Seychelles (île de Praslin), royaume des cocos-fesses

À deux pas des plages de l’île de Praslin se cache un site naturel qui fait l’objet de la part des autorités locales de toutes les attentions : la Vallée de Mai. Dans cette forêt naturelle déployée entre deux versants, le soleil peine à pénétrer, mais 4 000 palmiers adultes y sont à leur aise et produisent des noix de cocos uniques au monde. Avec leurs formes suggestives et rebondies, les locaux les ont depuis longtemps surnommées les cocos-fesses. 

Le fruit provient d’une variété endémique, un cocotier géant des mers nommé lodoceia maldivica. Il ne pousse qu’à Praslin et sur l’ilot voisin de Curieuse. L’arbre peut atteindre 25 m de haut et vivre 200 ans. Mais attention aux chutes de fruits : les plus beaux cocos-fesses pèsent jusqu’à 20 kg ! Passé le bâtiment d’accueil où il faut régler un droit d’entrée, le visiteur se promène librement dans ce sanctuaire de 20 ha, classé Réserve naturelle depuis 1966, intégré au Parc national de Praslin et inscrit depuis 1983 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Emblème de l’archipel des Seychelles, le coco-fesse n’est pas le seul attrait de la réserve, véritable refuge de biodiversité. Au fil des trois sentiers tracés dans le parc, on découvrira de splendides arbres flamboyants, des vanilliers, des acacias, mais aussi une faune insolite. La Vallée de Mai abrite notamment des perroquets noirs (on les entend plus facilement qu’on ne le voit), des pigeons bleus, des caméléons, des grenouilles… La meilleure chance de les observer ? Visiter la réserve à l’ouverture, le matin à 8h30, avant la foule.


Les gorges de la Rivière Noire, à l’Île Maurice, la nature en étendard

Amis des plages mauriciennes, il va falloir enfiler des chaussures de randonnée ! Tel est le prix à payer pour découvrir l’un des paysages les plus remarquables de l’île, les Gorges de la Rivière-Noire. À quelques encablures de la côte sud-ouest et des villages de Tamarin, Case Noyale et Le Morne, ce territoire de près de 7 000 hectares, classé parc national, s’enfonce au plus profond d’un relief montagneux forestier, au bout duquel se dresse le Piton de la Rivière Noire (828 m d’altitude), point culminant du parc et de l’Île Maurice.

Certes, les paysages ne sont aussi montagneux et spectaculaires qu’à la Réunion. Mais quelle nature, tout de même ! Taillées dans le basalte, les gorges abritent plus de 300 espèces d’arbres, d’arbustes et de plantes indigènes, ainsi que neuf variétés d’oiseaux endémiques. On peut aussi y croiser des cerfs, des sangliers et des macaques, de même que des chauves-souris locales, les roussettes mauriciennes.

Les gorges abritent en prime des sites naturels spectaculaires. Trois cascades sont à voir absolument : Gollum Waterfalls, Alexandra Falls et la cascade des 500 pieds. Si l’on parle de chaussures de randonnées, c’est que pour dénicher ces merveilles, il faut marcher un peu. Depuis Chamarel, entrée ouest des gorges, la route B103 (Plaine Champagne Road) s’enfonce dans le parc. Elle est le point de départ de plusieurs itinéraires de randonnée, comme Gollum Trail ou Black River Peak Hiking Trail… Deux centres d’information, l’un du côté Chamarel, l’autre de Grande Rivière Noire, permettent de se renseigner sur les sentiers à emprunter en fonction de son niveau sportif.


Parc national de Bras d’Eau, forêt domptée et vestiges coloniaux

Situé au nord-est de l’île, près de Poste Lafayette et des hôtels-resorts aussi connus que le Constance Prince Maurice, Constance Belle Mare Plage ou Radisson Blu Poste Lafayette, ce parc national créé en 2011 offre l’avantage d’être plus facilement accessible que celui des Gorges de la Rivière Noire... Étendu sur près de 500 hectares, il reste pour autant moins fréquenté.

Sa particularité tient au fait qu’il englobe une forêt utilisée jadis pour produire des arbres non endémiques, à des fins d’exploitation. Mahoganys, araucarias, tecomas et eucalyptus y prospèrent encore, aux côtés d’espèces plus rares comme les gigantesques ébènes mauriciens et le Bois de fer. On trouve aussi des orchidées et des fougères, rares et précieuses. Le tout baigne dans une atmosphère très humide, caractéristique des forêts du nord-est de l’île.

À l’entrée du parc, un centre de visiteurs permet de se renseigner sur les deux itinéraires majeurs (Coq des Bois Trail et Coq des Bois Loop) et les possibilités d’observation animale. Le parc abrite de nombreux oiseaux comme les fodys de Maurice, les canaris, les oiseaux à lunettes blanches ou les discrets Gobemouches de paradis, présent aussi à la Réunion. La mangrove de Mare Sarcelle accueille quant à elle plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs. Le parc cache aussi les ruines d’un village, vestiges d’une exploitation sucrière aménagée par les Français après la colonisation de l’île.

Parc national de la Réunion, un cœur d’île refuge de nature

On pourrait presque dire que l’île française, avec sa richesse forestière et végétale, est une réserve naturelle à part entière. Mais puisqu’il faut bien choisir un territoire, parlons du cirque de Mafate, une des poumons verts de la destination, secrètement protégé au cœur profond de l’île. Certes, on peut s’y rendre facilement en hélicoptère. Mais quel bonheur de découvrir cette enclave encore habitée après avoir marché des heures sur des sentiers déserts !

Mafate est un monde à part, hors du temps. Une poignée de villageois habite à l’année les quelques ilets (hameaux posés sur des rebords de plateaux) dispersés sur les versants. Il y a peu, on disait encore de certaines personnes âgées qu’elles n’avaient pas vu l’océan de leur vie, n’étant jamais sorties de leur cirque ni même monté sur les crêtes… De petits sentiers de montagne (prudence) permettent de rejoindre Mafate depuis Saint-Paul/Saint-Gilles et la Rivière des Galets, depuis le piton Maïdo (accessible par la route) ou par le cirque de Salazie. On peut s’y rendre en solo ou avec un accompagnateur de moyenne montagne (s’adresser au Parc national).

Là-haut, il n’y a aucune route, mais une nature prodigue qui joue les fières à bras, entre ravins, falaises, pitons rocheux, forêts et cascades, dans un monde de silence tout juste troublé par l’écho de l’aboiement des chiens. Les randonneurs croiseront des villageois affairés sur leurs lopins de terre où poussent légumes, arbres fruitiers, céréales et où picorent des poules. Quelques hameaux abritent des commerces de bric et de broc, une épicerie par-ci, une boulangerie par là. Un territoire vraiment différent.


Réserve Naturelle Nationale de l’Etang Saint-Paul, havre réunionnais

Entre Saint-Denis et Saint-Gilles, il existe un lieu de nature méconnu des touristes, méritant mieux qu’un simple coup d’œil fortuit : l’étang Saint-Paul (480 hectares), plus vaste zone humide du littoral réunionnais. Ouvert gratuitement toute l’année au public, via deux accès possibles par « le Tour des Roches » et « Savannah » (commune de Saint-Paul), la Réserve Naturelle Nationale de l’Etang Saint-Paul (RNNESP) est entièrement protégée en raison de la richesse de sa biodiversité.

Trésor naturel, cet étang d’eau plutôt douce mais alimenté par des remontées d’eau salée, abrite en effet plusieurs espèces d’oiseaux, de poissons, d’insectes et de plantes. On y trouve par exemple des caméléons, des chauves-souris et différentes variétés de bois exotiques. Grâce à sa richesse floristique et faunistique, l’étang de Saint-Paul a été classé en 2019 Zone humide d’importance internationale Ramsar, premier site de la Réunion à recevoir cette distinction.

On peut découvrir le site en solo, en respectant les consignes de protection de l’espace, en randonnée (huit itinéraires possibles) et à vélo (location de vélos à assistance électrique sur place). Des activités nature sont aussi proposées aux visiteurs par la RNNESP, depuis la Maison de la Réserve située à l’entrée du site. Balades pédestres commentées, découverte en kayak ou à vélo avec un guide : voilà une idée fort originale d’excursion à l’occasion d’un séjour à la Réunion.  

Dernière mise à jour : 30/05/2024

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