Top 5 des lieux à visiter à Zanzibar
Que faire à Zanzibar hormis profiter d’un resort, des équipements, des activités et des plages ? A cette question légitime, rassurons les voyageurs : l’île possède suffisamment de diversité pour ne pas rester les deux pieds dans les mêmes… tongs.
Zanzibar Town, joyeuse et mélancolique
Située sur la côte occidentale de l’île, face au continent africain, la principale ville de Zanzibar ravira les fans de cosmopolitisme, d’architecture délabrée et d’animation. Car la cité est l’incarnation de l’histoire de l’île, conquises par les Arabes, les Portugais, les Anglais et peuplée d’Africains et d’Indiens. Pauvre et vibrante. Fatiguée mais toujours debout.
Ce brassage transpire dans Stone Town, le centre ancien. Sillonné de ruelles étroites et poussiéreuses, bordé de maisons anciennes patinées par le temps et ornées de vieilles portes en bois sculptées, ce cœur de ville bruisse de bruit, d’activité commerçante… et de nostalgie.
Au hasard des rues, on y croisera d’anciens palais de sultans, des mosquées et de vieux monuments dans leur jus, le fort Arabe (début XIXe s.), le palais des Merveilles (très endommagé), le centre culturel et ses balcons ouvragés (ancien dispensaire), les antiques bains publics Hamamni et l’imposant Palace Museum, sur le front de mer.
Pour vivre un moment intense d’animation, cap sur le marché de Darajani. Bouillant de vie, on y trouve toutes les saveurs de l’Afrique et les senteurs de l’Inde, les objets Made in China et les textiles colorés. Si l’envie de souffler prend après cette ivresse, direction le jardin Forodhani. Face à l’océan, entre la plage et le port, on viendra s’y détendre entre les stands de restauration, les pelouses et sous une ombre bienfaisante.
Les fermes d’épices, senteurs de Zanzibar
Depuis toujours, Zanzibar est « l’île aux épices ». Avec sa culture métissée arabo-indo-africaine et son climat humide, rien d’étonnant à ce que les condiments tropicaux y aient pris leurs aises, exportés dans le monde entier grâce au commerce maritime. Cannelle, clou de girofle, noix de cajou, muscade, piment, vanille, gingembre, cardamone, poivre, curcuma… et quantité de fleurs, graines ou racines aromatiques sont cultivées dans plusieurs « spice farms ». De nos jours, le clou de girofle est la culture la plus représentée. Zanzibar est d’ailleurs l’un des plus grands producteurs au monde de cet épice.
Sources de revenus pour les propriétaires fermiers, plusieurs de ces exploitations sont ouvertes aux touristes, dans le cadre de « spices tours ». Inutile de dire que les propositions abondent ! En achetant son excursion avant de partir ou en réservant sur place auprès de son hôtel ou d’une agence réceptive, chacun aura loisir de découvrir les subtilités de ces cultures.
Très olfactive, la visite est généralement accompagnée par un jardinier guidant ses hôtes à travers les différentes parcelles arbustives. Plantation, entretien, dates de récolte, vente et exportation… épice par épice, toute la filière est dévoilée, avant de tester soi-même le goût de ces merveilles tropicales. Parmi les fermes de l’île, citons Village Green, Mussa Abasi et Bravo Organic Spice Farm.
Kizimkazi, Jambazi, Matemwe, Jozani : trois villages et un parc
La « vraie vie » de Zanzibar ne se limite pas à Stone City. Ile rurale et agricole, elle livre aussi les images fortes de vies villageoises immuables restées scotchées à leurs traditions ancestrales – les téléphones portable en plus ! Il serait dommage de ne pas aller au devant de ces lieux qui représentent une forme d’Afrique « éternelle ».
Au sud de l’île, deux villages-communautés méritent le détour : Jambiani et Kizimkazi. Le premier se trouve au sud-est de l’île et étire sur plusieurs kilomètres sa longue plage de sable. Village nonchalant, on y vient pour son ambiance marine, entre restaurants populaires servant du poisson grillé et pêcheurs d’algues travaillant sur la grève, à marée basse. Le second se trouve de l’autre côté de la pointe, sur la côte sud-ouest. Lieu de départ d’excursions en mer pour observer les dauphins (voir ci-dessous) et hôte de falaises coralliennes, il est connu pour abriter la plus vieille mosquée de la côte est-africaine (début du XIIe s.).
Au nord-est, Matemwe est longtemps resté l’un des spots sauvages les plus réputés de Zanzibar. Depuis vingt ans, beaucoup d’hôtels ont fleuri mais sans dénaturer totalement le charme ancien du lieu, réputé pour ses cocotiers, sa longue plage de sable blanc, ses boutres et ses pêcheurs… Ceux qui veulent absolument découvrir un coin de nature encore entièrement sauvage – l’île a été très défrichée, notamment pour l’agriculture -, doivent aller visiter le parc national de Jozani. C’est le dernier lambeau de forêt équatoriale. Un guide accompagne les visiteurs pour les aider à apercevoir des singes (colobes rouges et colobes bleus) et plus de 100 variétés d’arbres tropicaux.
Océan Indien, l’immersion magnifique
L’océan est-il un « lieu » ? Si l’on pense que oui, alors il faut le découvrir… de l’intérieur ! Zanzibar est en effet une destination reconnue de plongée sous-marine, avec quantité de spots de différents niveaux. Les sites de plongée se trouvent en majorité au nord de la côte orientale de l’île, entre l’îlot de Mnemba et le littoral situé de part et d’autre de Matemwe. Cela tombe bien, c’est là que se concentre la majorité des hôtels de luxe de la destination (Le Zanzibar Queen, le Melia Zanzibar, le Sultan Sands Island Resoprt Zanzibar), dont certains possèdent des clubs de plongée.
L’île corallienne de Mnemba, à l’extrême nord-est, concentre à elle seule cinq à six sites de plongée majeurs, dont certains dépassent les 30 m de profondeur. Leon’s Wall est connu pour ses tortues vertes et ses poissons feuilles, Coral Garden Reef pour ses coraux colorés, ses poissons-globe et ses poissons-papillons… La côte ouest est moins riche mais abrite aussi quelques sites intéressants, notamment ceux situés autour de Zanzibar Town.
Les voyageurs non habitués à la plongée en bouteilles pourront se rabattre sur le snorkelling, avec palmes, masque et tuba, histoire d’observer depuis la surface l’infinie variété des poissons. A Zanzibar, l’océan Indien est aussi réputé pour l’observation des dauphins. Depuis le village de Kizimkazi, sur la côte sud-ouest, des sorties sont organisées pour les voir évoluer de près.
Le parc national Saadani, version safari
Un safari à Zanzibar ? Alors que sur l’île, la steppe et la forêt sont réduites à la portion congrue? L’idée peut sembler saugrenue… Sauf que Zanzibar n’est qu’à quelques encablures du continent africain et des parcs tanzaniens. Et que l’un d’entre, pas le plus connu ni le plus grand, se trouve au bord du littoral. Son nom : le parc national Saadani.
Il est donc possible de combiner un mini safari et un séjour-plage à Zanzibar, en empruntant entre les deux un court vol local. Le parc Saadani abrite un lodge confortable et propose différents types de visites, « bush safari », « river safari », « walking safari »… Selon les saisons, ce parc de 1 100 km² permet d’observer les fameux Big Four (lion, éléphant, léopard et buffle), ainsi que girafes, phacochères, babouins…
Manière originale de combiner séjour balnéaire et découverte de la faune africaine, l’extension au parc Saadani n’est pas totalement déconnectée de « l’esprit mer ». Sur les plages protégées du parc, à Madete, au bord de l’océan Indien, naissent des tortues vertes. Dauphins et baleines évoluent au large. La proximité de l’estuaire de la rivière Wami est aussi une franche opportunité de voir crocodiles, hippopotames et oiseaux sauvages.
Dernière mise à jour : 20/12/2024
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