Maupiti, le joli bout du monde

Ce petit atoll des îles sous le Vent n’a rien à envier à son célèbre voisin, Bora Bora. Lagon, motu, pic verdoyant, traditions… Seule différence ? L’absence d’hôtels et une vie de village comme il en existe encore dans les îles situées à l’écart du grand tourisme. La solution pour en profiter ? Une excursion à la journée depuis Bora Bora ou, mieux, un séjour dans une pension de famille. 

 

Rares sont les touristes à se rendre à Maupiti, dernier atoll habité à l’ouest des Îles sous le Vent – après, c’est le grand vide Pacifique, le néant azur. Depuis Tahiti, située à une heure de vol, l’avion survole le chapelet d’îles connues qui mène à cette atoll ultime : Moorea, Huahine, Tahaa (l’île Vanille), Raiatea, Bora-Bora, (l’iconique !) et enfin, à peine 50 km plus loin, Maupiti, dont l’atoll et les motu forment un cercle autour de l’îlot central, dominé par le mont Teurafaatiu, à 380 m d’altitude.

 

L’isolement de l’île est sa force mais aussi sa faiblesse. Même reliée par avion, le ravitaillement de Maupiti dépend plus généralement d’un navire qui n’accoste qu’une fois par mois. Une livraison oubliée et c’est 30 jours d’attente de plus. A moins d’avoir un puissant bateau à moteur et de filer se dépanner dans une échoppe de Bora Bora, mieux approvisionnée grâce à la présence importante d’hôtels-resorts.

 

Maupiti marque donc la frontière habitée du monde polynésien, côté soleil couchant. Au-delà, il y a bien encore deux autres atolls, Motu One et Maupihaa, mais ils ne sont occupés que six mois par an par des cueilleurs de coprah – ressource vitale pour de nombreux polynésiens. L’arrivée sur le tarmac de Maupiti a de quoi laisser songeur. La Polynésie fidèle à son image ! Le collier de fleurs autour du cou des arrivants – ceux qui repartent ont droit à des coquillages - ; une salle d’arrivée en mode paillotte ; quelques palmiers en bord de piste… Et l’incroyable spectacle de ces passagers en shorts et tongs qui s’alignent dans la file d’attente après avoir profité d’une ultime baignade avant l’embarquement !

 

C’est d’ailleurs en bateau que l’on quitte « l’aéroport » - bien obligé, il est construit sur un motu ! S’ensuit une courte navigation dans le lagon aux allures d’odyssée paradisiaque, lorsque l’on arrive directement de Paris après une journée entière de voyage. Imaginez : la moiteur tropicale, l’eau translucide et chaude, les maisons au bord de l’eau sous la masse solide du mont Teurafaatiu, appelé aussi Nuupure.

 

C’est ainsi que l’on rejoint un autre motu – nom des îlots qui entourent le lagon – Pae’ao, connecté avec l’océan par une passe. Là vit la famille Tavaearii, Nelson, Lahaina et leurs enfants, propriétaires d’une pension de famille. Quelques bungalows répartis sur une pelouse d’un vert claquant, le parfum exotique de la cuisine de Lahaina et toute l’hospitalité polynésienne dans l’accueil réservé aux clients. Chacun perçoit le plaisir du couple à vivre, français, dans ce paradis du bout du monde. 

 

En choisissant ce type de logement, on gagne en proximité et en expérience de voyage ce que l’on perd peut-être en confort à l’occidentale. Mais qu’importe. L’essentiel n’est-il pas de partager durant quelques jours ce mode de vie polynésien, si loin de nos tourments européens ? Il existe d’autres pensions de famille à Maupiti. Papahani est un cocon rêvé posé sur le motu Tiapaa, au sud de l’atoll. Tautiare Village est une maison de charme située sur l’île principale. Deux endroits magiques pour se couper du monde et revenir, peut-être, à des choses essentielles…

 

Car comme le dit si bien Lahaina, maman de sept tanés (garçons) et vahinés (filles), "nous avons fait le choix de revenir vivre sur l’île natale de Nelson pour apprendre à nos enfants d’autres valeurs, leur faire écouter le vent et les oiseaux". Lahaina croit à la force spirituelle de l’île, restée encore intègre.

 

Sur cet atoll d’à peine 1 300 habitants où tout le monde se connait, la solidarité est une réalité. Bien forcé quand le bateau d’avitaillement a omis de livrer une denrée et qu’il faut se faire dépanner dare-dare par un voisin ! Pour le touriste, visiter (on peut s’y rendre à la journée depuis Bora-Bora) ou séjourner à Maupiti, c’est l’assurance d’une découverte authentique.

 

Alors que faire une fois que l’on a profité de la tranquillité du motu, petit déjeuné de délicieuses mangues et déjeuné merveilleusement de poisson cru ? On peut par exemple partir avec le propriétaire de la pension naviguer sur le lagon. Ce sera l’occasion d’évoquer la pêche, activité incontournable pour tout homme de Maupiti. On pourra aussi filer voir les fabuleuses raies mantas. Le lagon de Maupiti est l’un des endroits de Polynésie où on peut les observer toute l’année. 

 

L’une de leurs occupations principales consiste à tourner lentement au dessus de rochers immergés,  appelés « patates de nettoyage » (!). Là, de menus poissons viennent débarrasser leur peau des parasites. Spectacle incroyable que d’observer en snorkelling ces géantes des mers évoluer dans leur élément naturel.

 

Le samedi, on ira sacrifier au rite du four polynésien. Sur le motu Tiapaa, on organise chaque semaine ce repas traditionnel qui consiste à faire cuire de longues heures à l’étouffée, dans le sable recouvert de feuilles de bananier, cochon, poulet, bénitiers, arbre à pain, tarots et bananes plantains. Un déjeuner roboratif partagé entre villageois et visiteurs, agrémenté de fafaru, poisson macéré dans l’eau de mer…

 

Il faut aussi prendre le temps de visiter l’île centrale. C’est là que se trouve le village principal et ses maisons éparses, égrenées le long des 10 km de la route circulaire. Le dimanche, cap sur l’église catholique pour assister à la sortie de la messe, avec les vahinés en robes multicolores et les hommes en costume. 

 

Il y a enfin une excursion que les randonneurs ne peuvent pas manquer : l’ascension du mont Teurafaatiu. De préférence tôt le matin, avant les grosses chaleurs, on attaque avec énergie le sentier dans la forêt humide. Il ouvre progressivement des panoramas grand angle sur le lagon et sa vie tranquille. En atteignant l’ultime relief, on découvre la vision idyllique de cet atoll, qui confirme à jamais la réputation d’éden de l’archipel polynésien.

 

Dernière mise à jour : 20/12/2024

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